Le mystère de la chambre 214215
Non, il n'y a pas 214 étages et encore moins de chambre 215 dans cette histoire. Elle se passe dans un établissement disons non pénitencier, mais plutôt de remise en forme sans être un centre de Fitness. On y reviendra.
Il s'agit bel et bien de deux lits dans une même seule et unique chambre. Ces lits portant les numéros 214 et 215. Pas les deux, l'un et l'autre. Le 214 est côté porte par opposition au 215 qui est côté fenêtre. Logique implacable, non ? CQFD.
Au début de l'aprême, le personnel amena un lit qui prit automatiquement le numéro 214, bien qu'il fut numéroté autrement antécédemment. Monsieur H, le locataire du 215 fit un signe de main pour saluer Monsieur R. Noms connus de la Rédaction.
Puis, sonné par les médicaments, Monsieur H se rendormit. La journée se passa dans la somnolence médicamenteuse et les plaintes douloureuses et répétitives de Monsieur R. L'heure du repas se repassa sans excès gargantuesques. Monsieur H se rendormit pendant que Monsieur R se plaignait sans discontinuer.
Deux accortes jeunes filles aux gabarits taillés entièrement dans le saindoux, vinrent souhaiter une paisible nuit aux locataires tout en faisant ingurgiter la dose nécessaire de calmant au N° 215.
Pendant la nuit, Monsieur H, entendit Monsieur R manœuvrer son lit au moyen de la télécommande. Eh oui ! Il s'agit de lits électriques et tu l'a deviné, bravo ! Et dans la brume de son cerveau, Monsieur H perçut de temps à autres le chuintement du lit électrique voisin. Tiens, Monsieur R recherche une posée apaisante pour ses douleurs. Et il ressombra dans son éther.
Dans la nuit, Monsieur H ouvrit la moitié d'un œil et n'entendit plus son voisin R. Il a sûrement aussi sombrer dans le repos nocturne, pensa-t-il.
Soudain la porte de la chambre s'ouvrit, et l'infirmière de nuit, appelée *Veilleuse* alluma la petite lampe, également appelée *Veilleuse*. Non pas que la deuxième veilleuse mit le feu au cul de la première veilleuse. La Dame Veilleuse tourna l'angle du coin du mur où s'appuyait négligemment un lavabo et se mit à hurler et non hululer,
** Mon Dieu il s'est pendu**.
Aussitôt la Veilleuse éteint la veilleuse, non point que la deuxième veilleuse éteignit l'hypothétique feu au cul de sa consœur, et alluma a giorno la chambrée, elle actionna aussitôt l'alarme, et le bâtiment ressembla à une caserne de pompiers en effervescence. Ici les pompiers n'ont ici absolument rien à voir avec le feu culier de la première veilleuse, je te le répète.
Dans ses nimbes, Monsieur H consulta l'heure à son beffroi de poignet. Le cadran rétro éclairé afficha 01:45. Et d'un coup d'œil, avant que le rideau ne se tire, Monsieur H vit le cordon de la sonnette entourée autour du cou du pauvre Monsieur R. Son corps gisait à côté du lit, les pieds à la tête du lit et inversement la tête au pied du lit. Tu m'suis là ou je relance la donne.
Les veilleuses, pas les lampes, décordèrent le pauvre diable et lui pratiquèrent un vain massage cardiaque. On emmena Monsieur R et l'on mit le lit 215 de Monsieur H à la place du 216 dans la chambre voisine. Libre place aux investigations policières.
Ainsi se passa la nuit d'un samedi à un dimanche de novembre. dans un hôpital régional. Monsieur R devint feu Monsieur R et Monsieur H, une fois l'interrogatoire de l'inspecteur Colombo passé, reprit les teintes de
Pas drôle et ce n'est pas un gag, c'est du vécu, tant mieux pour H-IL et du mouru, dommage pour Monsieur R.
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