14 octobre 2000
Gondo a toujours été considérée comme une zone à risques à cause de la falaise et la rivière Doveria au fond de la vallée. Des mesures avaient été prises en 1988 pour limiter les chutes de pierre.
Le 14 octobre 2000, suite aux inondations massives touchant le Valais, un glissement de terrain de 10'000 m³ engendré par la solifluxion du terrain emporta une partie des bâtiments du village. Quatorze personnes périrent et la « Tour Stockalper » vieille de 400 ans fut très endommagée. Les travaux de restauration durèrent quatre ans et furent financés grâce un élan de solidarité sans précédent en Suisse. Le « nouveau village » fut inauguré le 14 octobre 2004. Le 31 mars 2007, le village de Gondo tire un trait sur cette catastrophe en inaugurant la reconstruction de la tour Stockalper en présence de l'ancien conseiller fédéral Adolf Ogi .
2007, on se rendit sur place. Tout était reconstruit, formidablement. Mais quelle sensation d'étranglement dans ce petit village à la frontière Helvetico - Italienne.
En descendant le Col du Simplon en direction de l'Italie, se trouve ce village frontière. Il ne doit recevoir que quelques heures d'ensoleillement par année, tellement les montagnes qui l'entourent sont proches et élevées. Il faut avoir tué père et mère pour y résider. Isolés de tout et sans grandes infrastructures, les habitants y résistent, s'y accrochent. C'est à eux, et pour les déloger il faut plus que de gigantesques éboulements.
Col du Simplon
Éboulement, enfin non ! Le célébrissime Musée cantonal de géologie de Lausanne classifie cet évènement d'ovaille.
La catastrophe de Gondo ne fut pas un éboulement comme mentionné généralement dans les médias, mais une ovaille. L'ovaille résulte de l'arrachement de sol gorgé d'eau à la sortie d'une source temporaire et génère une coulée de boue (cf. plus bas) jaillissant dans la pente.
A vrai dire quand tu ramasses 10'000 mètres cube de cailloux sur le citron, tu t'en fous pas mal de savoir comment ça s'appelle, mais ça fait mal. Et c'est pas avec deux aspirines que ça va passer.
Donc on s'en va voir, et heureusement le temps est au beau et il n'y a pas besoin de se mettre sur le dos pour apercevoir le ciel.
A la mémoire des montagnards
La cloche du souvenir
La pierre du souvenir
Une petite chapelle nouvellement reconstruite
Intérieur sobre, mais de beaux vitraux lumineux
Un chemin de croix très esthétique
La fresque de l'entrée St Martin et le pauvre. C'est l'manteau qui y laisse des plumes.
Une magnifique porte de bronze
Un autel mixte
Et cette fameuse Tour Stockalper, vieille de 400 ans qui a partiellement miraculeusement résisté au désastre dévastateur ? La voici
Drôle de nom me diras-tu. Effectivement, alors un peu d'histoire. Stockalper était le nom d'un bipède. Un richissime commerçant. Un pléonasme me diras-tu ? Car tous les commerçants étaient richissimes.
Gaspard Jodoc Stockalper (en allemand Kaspar Jodok Stockalper vom Thurm) (né en 1609, mort le 29 avril 1691) était un marchand, banquier, politicien, militaire et entrepreneur suisse.
Surnommé le « Roi du Simplon » ou le « Grand Stockalper », il érigea un empire commercial à l'époque de la guerre de Trente Ans en profitant du col du Simplon pour importer exporter des marchandises. Basé initialement à Brigue, il étendit son empire et prit en charge la formation de troupes mercenaires. Stockalper possédait des entreprises en France, en Espagne et nouait des liens économiques avec les grandes Cours royales. Il a également exploité les ressources minières du Valais : or, plomb, cuivre et fer (Louis XIV lui enviait d'ailleurs sa fortune).
En 1648, il devient maître du sel en Valais, un titre attribué par la Diète et qui lui offre un monopole complet sur cette denrée. À l'époque le sel était un élément stratégique dans le commerce de Stockalper et servait également de moyen de pression politique. Le Haut-Valais était approvisionné par l'Italie tandis que le Bas-Valais recevait du sel français ou espagnol.
Pour améliorer le transport du sel, il lança un projet de canal dans le Bas-Valais, le canal Stockalper1 , qui fut creusé près du Rhône entre 1651 et 1659de Vouvry à Collombey-Muraz. Son château à Brigue (vendu en 1948 à la commune par ses descendants) fut construit entre 1658 et 1678. Stockalper y siégait et y entreposait également ses marchandises. En tant que maître d'ouvrage, il fut à l'origine de l'église Mariä Himmelfahrt à Glis, du collège jésuite de Brigue et du monastère des ursulines.
Mais le vent tourna pour l'homme d'affaires et quatre dizains (Loèche, Sion, Sierre et Viège) s'associèrent secrètement pour déposer une plainte auprès de la Diète. Par jalousie, le Grand Stockalper fut destitué le 4 mai 1678, condamné à une lourde amende, une perte de privilèges et perdit de facto le monopole du sel. Une année plus tard, en septembre 1679, un tribunal prononça la peine de mort à l'encontre du « roi du Simplon ». Afin d'avoir la vie sauve, il s'enfuit à Domodossola au début du mois d'octobre.
Après avoir laissé les esprits s'apaiser, il revint triomphant le 5 juin 1684. La Diète décida d'abandonner une partie des charges et l'assigna à domicile.
D'où biens mal acquis ne profitent jamais
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fcadoweb.com%2FDessins%2FInfirmiere%20Debordee.jpg)
/http%3A%2F%2Fwww.coiffures-afro.com%2Fhairstyles%2Fcoupes-de-star%2Fpix_ciara%2Fciara-blond-platine.jpg)