Finges
Méééé Naaaaan ! Ch'te traite pas d'singe, j'oserais pas. C'est vrai, j'aurais dû mettre Bois de Finges, parce qu'c'est d'ça que j'vais t'causer c'matin.
La huppe fasciée
Ce n'est ni plus ni moins qu'un Parc naturel, à cheval sur le Haut et le Bas-Valais. Il comprend des prairies sèches, des steppes des étangs, une énorme pinède, une faune et une flore rares.
La prairie sèche
Suite au retrait des glaciers, la steppe herbeuse s’est emparée des zones de l’Europe qui jouissaient d’un climat continental. Quelques témoins subsistent dans certaines poches climatiques en Espagne, dans le Caucase et dans les vallées interalpines sèches.
Les pentes rocheuses de l’adret valaisan et la plaine de la forêt de Finges offrent en mai et juin le spectacle inoubliable des stipes dorées ondulant sous le vent. La flore variée explique la richesse entomologique: c’est le paradis des criquets, des abeilles sauvages, de la mante religieuse et du lézard vert.
Les steppes
Les steppes sont des tapis herbeux dotés d’épis ondoyants. Elles se développent en les endroits les plus chauds et secs, sur des sols caillouteux et même sur la roche. Elles constituent une particularité des versants ensoleillés valaisans et des Grisons. Pour les personnes originaires d'autres régions, cela équivaut à découvrir un nouvel univers, une nouvelle flore. Le climat, la végétation et la biodiversité rappellent les grandes steppes d’Asie continentale.
Les Pinèdes
Le climat le plus sec de Suisse (550mm de précipitations par an) ainsi que des sols caillouteux et drainants expliquent la dominance du pin sylvestre dans le parc naturel valaisan Pfyn-Finges. Les trois quarts des surfaces naturelles sont couverts par des pinèdes.
Sous l’apparente uniformité des couronnes se cache une richesse exceptionnelle des sous-bois. Des orchidées rares poussent sur l’ubac, protégées par la bruyère. La petite coronille et l’euphraise visqueuse, des plantes uniques en Suisse, se développent paisiblement parmi la laîche sur les collines d’éboulement. Là, les conditions extrêmes modèlent les arbres : au sommet des collines, les pins malmenés prennent des allures de bonzaï et ne dépassent guère 6 à 8 m de hauteur.
a pinède à laîche blanche couvre de larges espaces entre les collines et sur le cône de l’Illgraben. Dans ces « bas-fonds » où humidité et humus s’accumulent, les pins prospèrent au mieux. C’est ici que par un soir de mai, vous entendrez le ronflement monotone de l’engoulevent.
Attention, les pinèdes sont particulièrement sensibles aux incendies !
Les étangs
Au cœur de la forêt de Finges, la nappe phréatique affleure en une série d’étangs qui portent des noms évocateurs (en Allemand) comme : Muggotolo, Pfafforetsee, Muggenseeli, Rosensee et Schafsee.
Chacun possède son charme propre : ceinture de roseaux ou de marisques, eau libre ou tapis de lentilles d’eau. Ici résonne l’appel du crapaud commun, là brille l’éclair bleu du martin-pêcheur ou l’éclat métallique de l’anax empereur. Vingt six espèces de libellules, six espèces de batraciens, des couleuvres à collier, des canards, des grèbes et des hérons partagent cet univers avec les tanches, les carpes et les brochets.
Le Rhône sauvage
Le Rhône déploie ses îles, bras, forêts alluviales et paysages buissonniers secs sur 7 km de long et une surface de 350 ha dans le parc naturel Pfyn-Finges. Il s’agit du seul tronçon du Rhône qui n’a jamais pu être canalisé, grâce aux apports perpétuels de matière de I’Illgraben !
Le paysage naturel est un paradis pour des espèces rares comme le castor, le petit gravelot et le chevalier guignette. Les crues charrient régulièrement des semences de plantes alpines jusqu’à cet endroit, ce qui contribue à la magnificence des couleurs de la flore.
Miljeren
Au milieu d’un paysage de collines, au cœur des pinèdes, soudain émerge un vaste plateau de prairies et de vergers : Milljeren. Ici, l’agriculture traditionnelle avec ses petites parcelles, ses prairies fleuries et ses bisses favorise la richesse de la faune, de la flore ainsi que la qualité des produits agricoles.
C’est en juin qu’il faut visiter ce lieu, lorsque la sauge est en fleurs. On verra peut-être la huppe y prendre son envol ou l’on entendra l’appel du torcol fourmilier fasciée. Prêtez attention au vol des demi-deuils, des mélitées et des argus qui visitent les centaurées et les scabieuses. Notre oreille tentera aussi de détecter criquets et sauterelles, les musiciens de l’été. Peut-être verrons nous ensuite un oedipode aux ailes rouges ou bleues.
Respectez les herbages et ne dérangez pas les animaux (bétail, volaille) ! Tenez également votre chien en laisse !
L'Illgraben
L’Illgraben est l’un des chenaux de laves torrentielles les plus actifs des Alpes suisses. D’une surface de 10 km2, l’imposant bassin versant de l’Illgraben (entonnoir d’érosion) est composé de quartzite, d’accumulations calcaires et de dolomie. Cette dernière est en particulier très sensible aux agents atmosphériques et fournit une matière abondante qui est emmenée par les laves torrentielles.
C’est pourquoi l’on trouve perpétuellement une nouvelle roche qui se distingue clairement de l’environnement par sa couleur claire, dans la partie sud-ouest de l’entonnoir d’érosion. Étant donné que des coulées torrentielles se sont produites régulièrement durant les 100 dernières années, le Rhône n'a jamais pu être canalisé dans la zone de la forêt de Finges, ce qui a donné naissance au paysage alluvial exceptionnel que nous connaissons. Un bocage unique en Suisse s'est développé sur le cône de déjection en tant que tel.
Géologie
Dans le parc naturel régional Pfyn-Finges
L’ensemble du paysage a été fortement empreint par les glaciers. De nombreux glaciers subsistent encore sous diverses formes de nos jours. La vallée de Tourtemagne et ses nombreux glaciers rocheux se trouvent en particulier fréquemment au centre des travaux de recherche. Pour ce qui est de la vallée en elle-même, il s’agit d’une haute vallée alpine qui est uniquement accessible au public en été.
Animaux
En raison de la grande diversité de biotopes et du climat méditerranéen, la région abrite un très grand nombre d’espèces rares. Mais ces dernières ne sont pas seules, des animaux connus y vivent également.
Celui qui scrute la nature d’un œil averti pourra observer :
Un étonnant biotope peuple la plus grande pinède d'Europe. Le Parc s'agrandira prochainement à trois cents hectares englobant quinze Communes. A visiter librement ou avec des guides. En sortant on peut boire l'apéro chez H-IL et sa Jonquille contre présentation de ce bon.
Mardi là-bas sur l'jaune et retour ici mercredi
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