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Les Voyages d'H-IL
20 janvier 2011

E viva Espana

Au premier printemps 1987, que vois-je ? Là tout seul assis sur le bord d'un trottoir devant l'agence Fiat.


CC_Fiat


Prix abordable. C'est déjà ça. Le Patron de l'agence, un gars en salopette m'assure avoir fait lui-même le travail et d'avoir employé personnellement l'engin. Il désire faire du bateau, naviguer sur le lac. Libre à lui. On achète.

Le premier soir, on va faire un tour et on pique-nique dans un coin de forêt. Super on est emballé.

On a pas spécialement besoin d'attendre du beau temps pour se lancer les week-ends, rien ne se mouille.

Mais voilà, on a tôt fait de réaliser que c'est un gros véhicule. Attention je n'ai pas dit un 40 tonnes. Mais gros et encombrant tout de même. Les places de parcage ne sont pas adaptées pour ces engins. Et je ne parle même pas des garages souterrains, un peu bas de plafond. Quand il est posé et qu'on a sorti tout le barda, dur dur de retourner au village faire des courses. Bref il faut trouver une solution et vite. Le vélo ! On achète 2 VTT, enfin plutôt des VTC équipés pour la cirulation urbaine, feux, catadioptres, sonnette etc. Un porte-vélos qu'on accroche à l'arrière et en voiture Simone ! Enfin pas toi Monelle.

C'est mieux, c'est bien mieux. A la, et pas Allah, descente c'est fantastique. Mais dans l'autre sens on en bave. C'est que du vélo on en a eu fait, mais on n'en a plus fait.

Pour les vacances d'été, on vise l'Espagne. En route de bonne heure et on pose le camp 800 Km plus loin au Boulou. C'est une longue étape, surtout que la vitesse de pointe sur l'autoroute n'excède pas 100 Km/h.


On va suivre la côte de la Méditerranée jusqu'à Cartagena, ça représente environ 1'600 Km simple course


Passé la frontière franco-espanole, les autoroutes sont très différentes des françaises. Les autopistas sont étroites, 2 voies seulement et bordées de murs de béton des deux côtés. Une publicité débordante sur les talus attire le regard. Les sorties sont rares, les dépassements dangereux et il y a énormément de camions. Du moins c'est une impression comme la route est étroite. Il nous semble être sur un tobogan. On évite une dizaine de chiens écrasés, arrivés là on ne sait comment. De plus un camion chargé de volailles vivantes perd ses poules à cadence régulière. Elles sont estourbies par l'aspiration et aussi tôt écrasées par un autre train routier.

Bien avant Barcelone, on quitte l'autoroute pour faire du bord de mer. Diable on ne fait pas un rallye. On s'arrête un jour ici, deux jours là.

On suit la Costa Brava, la Costa Dorada, la Costa del Azahar, le Golfe de Valence et la Costa Blanca.
Bien avant Barcelone, on quitte l'autoroute pour faire du bord de mer. Diable on ne fait pas un rallye. On s'arrête un jour ici, deux jours là.

On suit la Costa Brava, la Costa Dorada, la Costa del Azahar, le Golfe de Valence et la Costa Blanca.


La plus chouette des stations, c'est Benidorm, au bord d'une baie. L'eau est peu profonde, très calme et chaude comme un bain thermal. C'est le bonheur. Le terrain de camping est situé en bordure de mer, du moins son entrée. On a accès directement directement sur l'allée du front de mer. Le terrain est assez bien équipé et des canissas, nattes de roseaux, offrent de l'ombre sur les emplacements. Comme toutes les stations en bord de mer, la population est multipliée par 10, 20 ou 30 pendant la saison estivale. De grandes et laides tours sont mal construites au bord du rivage.


Dans l'arrière-pays, c'est le désert. On visite ces lotissements pour lesquels on nous fait une pub d'enfer, mais surtout une pub mensongère, car c'est l'enfer. Pas d'arbres, pas de verdure, pas de fleurs, pas de piscines à l'eau azurée où se bronzent moult naïades. Le 3ème âge de chez nous s'y rue et investit à tour de bras. Déçus les petits vieux reviennent au pays fauchés, vieillis et malades. Des décharges d'ordures ménagères, de vieux pneus et autres détritus sont les seules décorations d'un paysage arride de western spaghetti.

 Valence Photo


Valencia, on s'en va visiter la Ville. Le camping-car est parqué dans une rue peu éloignée du centre ville. On a eu de la chance. Au retour on en a beaucoup moins de la chance, une vitre brisée, l'auto-radio démontée, plusieurs choses cassées ou emportées. Il faut trouver un poste de police et faire faire un constat, pour l'assurance. Et là commence un cauchemard. Après plus d'une heure d'attente dans une petite pièce surchauffée, puant les pieds et la transpiration, j'ai accès au planton de service. Ma Jonquille est restée près du camping-car, elle monte la garde. Après une explication assez mouvementée et dans un baraguinage indescriptible de Français, d'Italien et d'Allemand, j'obtiens mon PV.

Ce n'est pas tout. Il faut remplacer la vitre cassée, et pour ça il faut trouver une agence Fiat. 3 jours d'attente, on est un peu grinche.

Valence, Espagne : Valencia


A Cartagena, on a grignoté notre temps de vacances de deux tiers, il est temps de songer à prendre le chemin du retour, mais le chemin des écoliers. On fera des haltes dans d'autres lieux, sauf à Benidorm où l'on retourne avec plaisir. Il fait chaud, 40° et j'ai froid malgré mes propres 40° de température. Je suis malade. Je demande à voir un médecin et l'on m'envoie au milieu de nul part au centre médical. Il faut prendre le taxi pour s'y rendre. Là un petit pavillon planté dans un zone désertique et une vingtaine de personnes qui font le pied de grue en tournant autour de la maison avec le soleil, ou plutôt l'ombre. On nous donne un ticket numéroté et les patients, enfin leurs numéros sont hurlés par haut-parleur. C'est mon tour. Le Toubib ne parle pas un traître mot d'une autre langue que son Espagnole natal et maternel. Dignostique, la tourista. Merci Doc, mais je doute. Je lui fait comprendre que je dois rentrer et qu'il me prescrive un médicament puissament actif pour ralentir mes tourments intestinaux. Qui dit ordonnance, dit pharmacie. Mais l'officine est au village. On demande pour téléphoner à un taxi, mais le centre médical n'est pas relié au téléphone. La zone, le moyen âge et les téléphones portables n'existent pas encore au dessous de 30 Kg. Un autre patient nous mènent à la pharmacie, et là c'est la cohue, les mêmes personnes que celles vues au centre.

24 heures plus tard on peut reprendre la route, on décide de ne point trop tarder. Mais on s'arrête tout de même à Figueras, fief de l'illustrissime suréalistique grandissime enfant del Païs.


De retour au pays, le médecin met en évidence une salmonellose. J'en ai chi...fonné du papier au propre comme au figuré. Olé !

A Dimanche pour les gags !
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Commentaires
T
salut<br /> des lotissements sans arbre en été c'est pas vivable <br /> Merci de nous dire que c'est une publicité mensongère<br /> bonne soirée
A
Et bé...voilà un récit haut en couleur et en évènements...j'espère que le souvenir de ce voyage restera malgré tout positif... ! Ole"!!!!
J
Oh fan, ben dis donc!! c'est une vraie épopée ton voyage! <br /> Peuchère, les poules!!!<br /> Et ton séjour médical,MDR!!! ben vé, ça me rappelle les toubib de l'autre bout de lîle, en N.Calédonie! <br /> Bizzzzzzzzzzz
T
il est super le jet d'eau<br /> bon dimanche
M
bon samedi les chouchoux avec de gros bisous pour vous deux,<br /> <br /> soleil ce matin et toc
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