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Les Voyages d'H-IL
18 décembre 2011

Manuel charpentier

Avant-propos

Ben vi, t'as dit Dimanche dernier, mets un avis si c'est pour les Blondasses, pour les moins de seize ans ou pour les vieux croûtons, ou encore les crues et pas mûres. Voire les Jeunes niaizes déniaizées maintenant. Mais les oies blanches peuvent s'en retourner vers leurs jars.

Mais y a aussi les ceusses qui on l'habitude, maintenant, de ramener leur grain d'sel et de déposer leur gangraine. Alors allons-y les amis retirez les boules qui est-ce de vos deux yeux. Asseyez-vous, parterre, en cercle autour de moi et laissez pendre les jambes dans l'creux de vos oreilles qui ne vont tarder à se flétrir comme des feuilles de choux.

Alors les Potes, Potesses et Poteaux, on attend vos oeuvres, mais en adéquation avec le texte.

achille-talon # 05

Ben ch’sais pas si tu t’souviendres, mais y a environ un an ch’te relatais la naissance de Manuel, le morpion de Josy et Mariette. Comme t’es un peu branque, va t’raffraicher l’citron ici.

 

Donc un jour, Josy dit à son Morpion dis-donc gamin y s’rait temps qu’t’ailles un peu voir ailleurs si j’y suis. Il y alla et y était. T’as fait un bon apprentissage auprès de moi, il serait temps de t’parfaire et d’rencontrer des Compagnons Charpentiers de Hambourg, ce sont les meilleurs, Y parlent mal notre langue, mais y maîtrisent la varlope. Donc tu vas te rendre chez la Mère Tatezy qui loge dans l’prochain Pays, tu frapperas à son huis, lui demanderas l’hospitalité en tant qu’apprenti Compagnon de Devoir.

 

Manuel, avec baluchon sur l’épaule, embrassa Mariette sa mère qui chialait à chaudes larmes. Il se rendit vers son père et en lui mettant la main sur l’épaule, le salua d’un au revoir Mon Fils. Ce à quoi le père répondit prends soin de toi mon Père. Ils avaient pris l’habitude de s’appeler mutuellement ainsi.

 

La Mère Tatezy offrit l’hospitalité et son cul large comme une porte de grange. Les formalités faites, elle indiqua à Manuel le lieu du chantier de Hans-Peter le Hamburger, mais pas çuidu Mac Do. Manuel se révéla être un bon apprenti Compagnon, jamais il ne se tapait sur les doigts. Et il ne tarda pas à faire son Chef d’œuvre, pour enfin être reconnu par ses pairs. Sa mère c'est déjà fait.

 

Trois ans plus tard, jour pour jour, il retournait en son foyer. Grande fut la joie des parents de retrouver l’enfant prodige et aussi prodigue. Josy fou de joie déclara tout de go, ben mon Père, souviens-toi qu’le Père c’est l’fils, tu vas pouvoir reprendre ma boutique, qui certes marche bien, mais qui se fait lourde pour mon âge.


Oui mon Fils déclara Manuel à son géniteur, je vais te montrer les nouvelles techniques que m’ont enseignées les Hambourgeois. Tu vois ce stock d’arbres dans ton dépôt, ce n’est que gaspillage. On va équarrir ce bois et utiliser le surplus en planches de construction. Trois jours plus tard un tas de magnifiques poutres et planches attendaient le camion pour être transportées au chantier.

 

Sur place, Manuel regardait la montagne de bois au pied du chantier. Il s’appuya contre un arbre, un noyer je crois ou un noyé, et regarda les nuages. Comme par miracle, ou comme le fait ma sorcière bien aimée en tortillant son nasibus, voire en claquant des doigts comme Mimi Mathy, les bois équarris se mirent à voluter dans les airs et se retrouvèrent en place et les planches recouvrirent la charpente.

 

Josy se pointa au chantier et s’exclama, mais mon Père comment as-tu réalisé cet exploit ? Il m’aurait fallu trois mois et trois hommes au moins pour réaliser ce travail et toi en deux coups d’cuillère à pot, t’as monté cette toiture. Tu es bien mon fils mon Père. Oui je sais mon Fils, je suis ton fils et digne de l’être. Relis tranquillement et tu comprendras.

 

Il se mit à neiger et les Compagnons hambourgeois remontèrent dans leurs Germanies. Ils firent une halte chez leur pote Manuel le Miraculeur, histoire de casser une graine et de boire un pot. Ils firent une teuf à tout péter. Si bien que ronds comme des queues d'pelles, ils durent coucher entre le boeuf et l'âne, chacun son tour. C'était tellement bien que tous les ans on renouvellait la fête, et des sucursales furent construites dans tout le Pays.

Ils apprécièrent l'ouvrage de Manuel et se félicitèrent de l’avoir en leurs rangs. Tout de go, ils déclarèrent comme pour le sacrer, Manuel tu as un don du ciel, exploite le bien.


T'as l'BonDim du Compagnon H-IL, qui a reçu un joli cadeau.

Et mardi sur l'Bleu

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Commentaires
L
je trouve joli le ventre de cette femme enceinte qui s'est transformé en une belle architecture aussi!!!lol
M
Un joli conte qui m'en rappelle un autre ! et bien illustré en plus ! <br /> Bonne soirée - gros bisous<br /> Monelle
M
enrubé atchum!!!!!!!!!!!!<br /> mais je tiens le coup <br /> quand même ne serait-ce <br /> que pour passer te souhaiter<br /> une bonne journée bisou de loin
M
Ainsi donc le Père H-Il a retrouvé toute sa verve et concocté non pas un Quick mais un hamburger frais trois étoiles gastronomiques. Les services dominicaux étaient déjà dignes de trois messes, mais là c'est Urbi et Orbi que la bénédiction H-Ilienne doit se transmettre.<br /> Bises et pensées artisanalement amicales.<br /> Pat.
N
Un petit coucou en passant te rendre visite, j'espère que la neige n'a pas encore fondu pour les pauvres gens qui vont faire du ski !<br /> Bonne journée bisous
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