Les potins de l'hostio
Ben tiens aujourd'hui je vais te raconter deux trucs marrants qui se sont passé pendant mon hospitalisation au CHUV.
Un matin arrive une infirmière, bien charpentée, suivie d'un jeune, j'ai pas dit blanc-bec. Le but c'est de me remonter dans le lit. La dame, telle un sumotori, tape ses semelles dans le rond de sciure et se claque les jambons. Le jeunot l'imite pâlement. Là elle commence toute une diatribe sur la manière de ne pas se foutre en l'air le dos. Fatigué par son discours, je lui demande si elle vient travailler avec le bateau.
Il est à savoir que les Frontaliers français habitant la région de Thonon et d'Evian sont desservis par une navette navale matin et soir. Et là, elle me regarde bêtement et me répond d'un air niais, avec un accent inconnu en Romandie. NON j'habite la Suisse. Un Régional m'eut répondu, Lutry, Pully, Prilly, Paudex, Puplinges ou Epalinges, mais jamais la Suisse.
Pendant la semaine que j'avais le fémur cassé qui était étiré par un poids de plusieurs kilos, tant que je ne bougeais pas c'était indolore. Mais sitôt que le service infirmier changeait les draps de mon lit, je poussais des gueulées des cinq cents diables.
Un matin deux aides-infirmiers arrivèrent. Avec des biscotos tatoués et musculeux comme des jambons de Bayonne. Avec barbes noires soigneusement taillées sur une peau bistre. On les eu vus dans le triste de rôle de combattants de l'EI, plutôt que dans celui d'aides-soignants.
Le plus âgé me dit calmement, laissez-vous faire et n'ayez pas peur. Effectivement, aucune douleur au contact de ces deux gaillards. La technique et la douceur alliées. On leur aurait confié des prématurés.
A Dim pour des ...
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