Noël 1999 - Nouvel-An 2000 #2
La veille de Noël, il pleut comme vache qui pisse. Mais ça n'entrave pas notre envie de visiter le Massif des Alpilles. Les Beaux-de-Provence, Fontvieille, Saint Andiol, Eyrague, Graveson. On s'arrête partout et bien plus. Même en hiver c'est beau, c'est provençal. Les villages sont tous plantés de platanes, qui ayant perdu leurs feuilles laissent apparaitre les décos de Noël.
Plus loin en pleine campagne, on peut visiter un moulin à huile. C'est intéressant et évidemment on se charge d'un estagnon de 5 litres d'huile d'olive.
Le soir, lors du Grand souper du réveillon, l'orage se déchaine. Le tonnerre fait vibrer les carreaux des fenêtres, et ce qui devait arrivé arriva, repas aux chandelles totalement improvisé. N'empêche que le personnel gère la crise, environ trente minutes de magie de Noël.
On termine notre forfait à Valrugues par le repas du soir de Noël, et là tu peux me croire sur parole, le Chef s'est sorti les pouces. C'est de loin les petits plats dans les grands, mais le grand jeu. Les mets sont fins, les desserts sublimes et le vin des Coteaux de Provence gouleyants à souhait.
Le 26 au matin, il reste une formalité, et pas une forme alitée, à remplir. La signature au bas du bon qui partira sous peu chez Visa. Prochaine étape Martigues.
Quelques jours dans cette région, on fait le tour de l'étang de Berre, on visite un maximum de villages on admire les décos de Noël, on va voir les crèches dans les églises. Faut dire qu'on est assez accros à ces petits objets, on les compare, on les commente. On va même à Arles où une grande foire aux santons de Provence est annoncée. Il doit être dit une fois pour toutes, que seules les figurines de crèche à porter le nom de *Santons* sont fait d'argile provençal par des santonniers Provençaux. Sa dénomination vient en directe du patois Provençal et se disait santoun, soit petit saint. Les autres, ne perdant rien au mérite de leur beauté sont des figurines de crèche.
Ceux que je préfère ce sont ceux de mon pote le Maître Santonnier Claude Dantinne à Le Val. Il fait un boulot formidable et de grande précision. Ici Claude dans son atelier.
A Arles justement on a vu LA chose jamais vue, une crèche d'Amérique du Sud, avec des personnages souriants, de belles bouilles rondes, du plaisir à voir, alors que d'habitude ils ont l'air d'avoir avaler une purge en lieu et place du sirop antitussif. Et la cerise sur le gâteau, le petit Jésus, à plat ventre avec les fesses à l'air. Un sourire illumine toujours nos visages quand on y pense bien des années plus tard.
A Istre, le souvenir d'un loup de mer, pas un vieux loup de mer, grillé au fenouil, un régal. Oui je sais tu vas me dire qu'on est toujours à table. Pas notre faute, on aime les bonnes choses, et tant qu'à se sustenter, autant le bien faire. C'est beau cette phrase, hein ? On approche de la fin de l'année, et il faut penser à notre Réveillon.
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