Taj Mahal # 1
Ici je vais te mettre en préambule un travail que ma Jonquille avait fait sur cet édifice magnifique. Il fera l'objet d'un post suivant. Donc c'est pour te mettre dans l'ambiance. Ce mausolée de marbre mérite qu'on s'y attarde. Je dois avoir fait près d'une centaine de photos. Tu penses bien que j'vais pas tout scanner. Trop d'boulot, j'ai pas qu'ça faire moi. Tu click sur l'image pour qu'elle grandisse.
En cliquant c'est lisible, enfin presque !
Le texte intégral du travail de ma Jonquille
INTRODUCTION
En 1612, Sha Jahan épouse Arjuman Banu Begum rebaptisée Mumtaz Mahal (l’élue du Palais). Elle est âgée de 21 ans et est sa troisième épouse, mais la plus aimée. Ils ne se quittent jamais. Elle l’accompagne dans toutes ces campagnes militaires, et lui inspire des actes de charité envers les plus indigents et les plus faibles.
En 1631, en campagne militaire, elle accouche de son 14ème enfant. Sentant sa fin proche, elle fait promettre à son époux de s’occuper de ses enfants et de ne pas se remarier. Le 28 juin 1631, elle décède. Fou de désespoir, Shah Jahan s’enferme dans ses appartements durant 8 jours. Au sortir de cette terrible épreuve émotive, sa chevelure et sa barbe ont blanchi.
C'est ainsi que lui vint l'idée d'immortaliser son amour dans une fondation gigantesque qui accueillerait la dépouille de sa bien-aimée. C'est la douleur de Jahan qui servit de base aux fondations de ce qu'allait devenir le Taj Mahâl.
PROJET
Il convoqua l'architecte perse le plus célèbre, Usad Ahmad de Lahore, fit assassiner sa femme, pour qu'il puisse ressentir la peine de cette perte et la projeter dans l'édifice. Grande est sa peine, sublime est son chef-d'œuvre. La blancheur éblouissante du marbre témoigne de son amour intarissable et pur.
Au centre de ses jardins d'Eden, trône sur une plate-forme de grès rouge le mausolée. A l'intérieur deux sections de huit pièces octogonales entourent une pièce principale octogonale; c'est là que se trouve le corps de la souveraine. Ce tombeau de soie est entouré de quatre minarets tournés vers l'extérieur, au cas où des tremblements de terre surgiraient, la tour s'écroulerait à l'opposé de l'emplacement du tombeau. Les sujets peints qui s'étalent à l'infini sur le marbre blanc sont des motifs floraux. Ils saluent et honorent la beauté de la reine immortelle comme le sont ces fresques. A l'ouest du mausolée se dresse une mosquée, où les fidèles venaient prier les défunts. Le Sultan y venait murmurer ses complaintes. A l’Est se trouve le même bâtiment, la Jawah, pour donner l’équilibre au site.
Il avait choisi de bâtir le Taj dans Agra culminant au bord du Yamuna, rivière affluent du Gange sacré, de sorte qu'il ait pu le voir de son palais personnel au fort d'Agra, dont la vue est grandiose. Il avait aussi l'intention de se faire enterrer dans un mausolée jumeau bâti de marbre noir. Mais ses rêves romantiques furent briser par son fils, Aurangzeb, qui pour le destituer du trône, l'enferma huit années entre les murs du fort. Le Sultan n'avait alors pour seule consolation que la vision du Taj, reflet de sa bien-aimé.
CONSTRUCTION
• 22 années de construction
• 22'000 ouvriers
• 1'000 éléphants, buffles et chameaux pour transporter les différents matériaux.
Les gemmes précieuses ont été issues de plusieurs pays :
• Rajasthan Marbre blanc
• Pendjab Jaspe
• Chine Jade
• Mer Rouge Corail
• Tibet Malachite et Turquoise
• Yémen Agathe
• Himalaya Cristal de Roche
• Sri Lanka Lapis Lazuli
Et 28 types de pierres précieuses et semi-précieuses.
La façon de placer des gemmes précieuses dans du marbre est l'art du Pietra Dura, technique de travail de marqueterie, d'origine italienne et pourtant, technique parfaitement maîtrisée des hindous. La particularité de la matière dominante fait bien évidemment toute l'originalité du monument. En effet, le marbre blanc, celui de Makrana, capte la lumière et varie de tonalité, en fonction de ses variations des différents moments de la journée. Le dôme, symbole de la voûte céleste, est le couronnement du monument. Son doux arrondi en forme de poire souligne cette colossale architecture. La rigueur géométrique de la conception des jardins permet d'obtenir du Taj Mahâl une vue claire et dégagée dans n'importe quelle partie du parc. Les jardins s'étendent sur dix-sept hectares où le Taj Mahâl, comme la plupart des mausolées mogholes, se tient au Nord, juste au-dessus du fleuve. Le charbah (les quatre jardins) est partagé en quatre parties égales, où les pavés sont recouverts de fleurs de seize, et au centre, le célèbre réservoir, où l'eau a été tirée du fleuve, dans lequel se reflète parfaitement le Taj Mahâl. Tout a été mis en œuvre pour que le mausolée apparaisse clairement de n'importe quelle partie des jardins. Les fontaines et les cyprès sont agenouillés solennellement au pied du Taj. Chose incroyable, l'édifice est totalement symétrique par rapport au tombeau de la reine, qui fut rejointe quelques années plus tard par son mari. On dit que « Le Taj Mahâl a été construit par des titans, décoré par des bijoutiers ».
8ème Merveille du Monde
Bien que le Taj Mahâl ne soit pas considéré comme tel, il est tout à fait plausible de l'envisager.
Extérieurement, le mausolée est un carré de 56,90m de côté, qui s’élève sur une plate-forme de 95m de côté. Les minarets mesurent 41,76m.
Quand on approche du tombeau, on perd le sens des dimensions pour plonger dans la contemplation de ses proportions parfaites. Chaque élément s’harmonise totalement avec l’ensemble de la composition. Les minarets sont détachés de la chambre funéraire et cependant lui sont intégralement rattachés, comme les cygnes du corps de ballet escortent la reine.
L’entrée en abside est encadrée de versets calligraphiés du Coran, ainsi que d’incrustations à motifs floraux. Les arches latérales, également décorées de fleurs et de végétaux, allègent l’édifice. A l’intérieur du Mausolée, la maîtrise de la lumière met en évidence l’abondance de la décoration. Bas-reliefs et incrustations de pierres tendres. Sur la tombe de Mumtaz, tels une floraison de printemps, agates, saphirs, jaspes, lapis-lazuli et hématites sanguines se répartissent en arabesques.
Chaque visite au Taj Mahal est une expérience nouvelle et chaque fois plus profonde. Dès que l’on passe la voûte du portail, le Taj s’offre à notre regard. C’est éblouissant et à couper le souffle.
Jonquille
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