La fin du Fiat
Un Dimanche soir, nous étions sur le chemin du retour de Week-end. Nous revenions certainement de Besançon, puisque nous
roulions en direction du Cirque de Consolation, et que soudain mon regard se bloqua sur le rétroviseur. MERDE
que je lançais. Le porte-vélos et son chargement venait de se décrocher
du véhicule. La grosse crainte, une voiture suivait à distance
raisonnable ce qui lui évitât un fâcheux carambolage. Les VTC
rebondirent devant la voiture suiveuse et sautèrent par dessus le toit.
Pas de dégâts, pas de constat. On
ramassa les vélos, ou ce qu'il en restait et on les chargea dans
l'habitacle du camping-car.
Pourquoi ? Comment ? Telles étaient les questions. En analysant le
problème, on se rendit compte que l'armature de bois de l'habitacle
avait subit l'assaut de la pourriture. Dans le fond, on a évité le
pire. Décisions à prendre.
A fin octobre on se rend à Berne au Salon de la Caravane.
On tourne parmi les stands, on cherche, on discute et finalement un
vendeur nous propose une affaire. Il reprend à bon prix le Fiat et nous
on repart avec un contrat pour un Autostar monté sur châssis Peugeot
tout neuf.
Comme convenu, on conduit le Fiat à Rolle, sur la rive du lac Léman, à
120 Km de chez nous. En contre-partie, on n'aura pas de location de
garage pendant l'hiver.
Au début de cet article, je nommais le Cirque de Consolation. Or dans le Jura, s'entend la chaîne jurassique, c'est un phénomène géographique assez courant appelé reculée. Ce n'est pas transcendantal, mais assez impressionnant à découvrir.
Balades en forêt, pendant la chaleur estivale, visite de cascades, de grottes, de chapelles. Quand il ne pleut pas et qu'il ne fait pas froid, la chaîne du Jura est une très belle région à visiter. Avec ses plateaux situés à 1'000 mètres d'altitude, où pâture librement vaches et chevaux.
Lieux mitiques, empreints d'une religiosité catholique du moyen-âge et le pays du " secret ". Les pâturages, en son temps, libre d'accès aux promeneurs, permettent de faire la torrée. Ces grands feux de bois mort, que l'on étouffe avec de la dare, grande branche de sapin vert, pour que le feu devienne braise. Et c'est sous la braise que l'on cuit la saucisse, soigneusement emballée dans de la feuille de chou et du papier journal, donc une autre feuille de choux, pendant trois quart d'heure. Une salade de patate et une bonne bouteille de rouge.
C'est ainsi qu'on passa le samedi soir, mais dimanche matin vers 5
heures, un grand bruit, on tapait contre la carrosserie. C'était une
vache qui se grattait.
Vieille vache va !