Coincoin
Là, ch'sens qu'ça va r'bouiller dans les commentaires. Y aura des hurlées au scandale. Peu importe, tu m'as dit mets c'que tu veux mais fais qu'tu m'as dit. Alors je fais.
Un coup qu'on était dans l'Ouest du Sud, p'têtre le Périgord, on vit à l'OT, ben office du tourisme non, une affichette qui proposait la visite d'une exploitation canardeuse. Mais pendant qu'on était à l'OT, alors qu'j'avais parqué le p'tit scouteur sous un platane tout voisin en revenant on eu l'immense plaisir de voir qu'les pigeons locataires du platane, avaient réprobé ce parcage, et tout chié sur mon siège. Salopté d'volatile. Pour s'venger on en bouffera !
Donc on s'en va voir cette ferme qui élève du canard gras. Et de plus qui le transforme. Tout d'abord on nous s'plique qu'ici y font que deux canards, le Barbarie et le Mulard. Que les vouala par ordre alphabétique.
Issu d’une espèce sauvage d’Amérique du Sud, domestiqué au 16e siècle et importé par Christophe COLOMB, le canard de Barbarie est robuste, facile à élever. Il se distingue par une carcasse charnue et une viande peu grasse, d’où son appellation de « canard maigre ».
Dit « canard gras », il est le résultat du croisement entre un canard de Barbarie et une cane pékin. Son métissage permet d’obtenir un canard rustique qui a la faculté de développer un excellent foie gras et une viande particulièrement savoureuse.
Sa caractéristique: Sa tête et sa queue sont souvent tâchées de noir.
Sa caractéristique : sa face est souvent caronculée.
Tu l'croiras ou pas, ces coincoins vivent en plein air.
Sauf les tout petits, tout jaunes qui sont arrivés dans l'élevage entre un et trois jours. Ils sont dans un local chauffé, même en été. Et les canards au gavage qui sont enfermés. Tous les autres sont dans des parcs plus ou moins grands, selon l'âge des bestiaux. Certaines fermes ont leur propre écloserie.
Les canards sont élevés de dix à quatorze semaines selon la race. Ils sont toujours ensembles, les mêmes d'la classe, et on les déplace de parc en parc, toujours plus grands pour qu'ils soient à l'aise. Chaque parc comprend également un local fermé pour la nuit ou les jours froids.
Ensuite ils entre dans leur dernier local, celui du gavage. Ça parait brutal, mais ce ne l'est pas, ils s'approchent naturellement du nourrisseur. Y sont pas stressés, contrairement à ce qu'on peut affirmer.
Une fois qu'ils sont à point, eh ben, c'est l'abattage. Chaque ferme a des locaux très propres et spécialement conçus. C'est plutôt des laboratoires. Carrelés du sol au plafond.
Les foies sont triés selon leur qualité et leur aspect. De là ils les dirigeront vers des ateliers qui les prépareront de manières différentes. La viande est aussi préparée, fumée ou mise sous vide.
C'est tellement beau...
...Merveilleusement moelleux...
...et tellement bon !
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