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Les Voyages d'H-IL
21 mars 2010

Le Printemps du greffier

 Bon ben tu sais quand même qu'ces jours, ch'sais pas ezaguètement quand, mes ces jours c'est l'ski inox. Mais l'max, c'qu'tu sais pas, c'est qu'c'est un greffier qui nous l'a amené.

A ta tronche, j'vois qu'tu doutes et qu'ton tarbouiffe s'allonge comme çui d'Pinochio. Tu sais çui qui vivait dans un harem et qu'les Nanas s'asseyeaient sur sa tronche et lui disaient allez Pinocchio dis-moi un mensonge.

Ben r'vons en à c'matou qui amena l'Printemps, j'en ai trouvé la preuve et ch't'la livre in exteins seaux.

 

Le Kratz qui fit le printemps

__________ ~~~~~~~~__________

Autrefois, il existait un pays à la con, où c'qu'on va jamais sauf dans les histoires à la con. C'pays ne connaissait pas les beaux jours, ni le soleil, ni les fleurs ne venaient l’égayer, même pas des p'tites nanas en mini-jupes. Donc tu vois qu'ch'te disais un pays à la con quoi. Partout, ce n’était que paysages glacés, enfoncés dans les brumes et battus par des vents impitoyables. La vie dans cette contrée était rude et morne. comme la morne plaine de Waterloo. Bref, on s'pelait les burnes et gratos.

Le gerffier n’était alors qu’une saloperie d'animal sauvage ne connaissant pas encore la compagnie de l’homme. Il vivait misérablement de sa chasse; bien fait pour lui, avec l'Homme il aurait eu son MiaouRonron. Le menu gibier qu’il rencontrait était maigre et sans intérêt. Y se f'asait aussi autant chier qu'tout l'monde dans c'bled pourri.
Un jour, alors que l’animal parcourait les chemins à la recherche d'une maigre bouftance, le hasard lui fit rencontrer c'gros boeuf de roi Crapaud, même c'était pas un crapaud-boeuf.
 Celui-ci, comme à l'accoutumée, était de fort méchante humeur, tous les matins y s'mettait d'bout sur son paturon gauche et tout en s'garttant sous les couilles y s'disait qui s'f'sait tarter l'fion ici : 
« Où cours-tu ?  Tu vois pas que tu as pénétré mon domaine, sans que ch'te convoque ? »

Le matou que la jeunesse aveuglait, ricana et ne jugea pas utile de s’excuser: à quoi bon ? Pensa-t-il, ce vieux bribe m’tend les golfes ! Mais c’était sans compter avec le cou roux du roi…
Ce dernier grossit, s’enfla jusqu’à atteindre une taille du boeuf, merde ça c'était ailleurs, allez circuler y a rien à voir; le crapaud ordinaire, il devint un monstre vert terrifiant et baveux. :
«Dis l'matou bordel, il est temps que tu apprennes les bonnes manières, va t'inscrire chez la baronne de Rote-à-Chille qu'elle te dresse ! rugit-il. Tous mes sujets me doivent le respect. Pour ta peine, je te chasse de ce pays!»

A ces mots, le chat battit en retraite devant le monstre hideux, mais il ajouta, téméraire : 
"
Pas pour longtemps, vieux con !   Je pars, mais je reviendrai un jour et TOUT changera dans ce pays, j’en fais le serment, juré craché  en l'air et cochon qui s'en dédit !

C’est ainsi que l’animal à poil quitta son pays natal, lui qui n’avait jamais voyagé plus loin que La Grande Forêt…
Après avoir erré longtemps, il rencontra une oie cendrée, celle qu'avait échappé au dernier Thanksgiving, quoi c'était une dinde, ben elle f'ra l'affaire, qui prenait un peu de repos :
Où vas-tu ? Tu sembles en avoir plein l'cul et ch'suis sûre qu't'as la dalle ?  interrogea le zoizo. 

_ Je cherche un pays où le gibier est si abondant que je pourrais bouffer mon rata sans m'faire chier à y courir après ! Un pays si fastoche que je pourrais roupiller la nuit, sous un arbre, sans avoir la grelotte, tu piges ?
Cela existe… Et devant l’incrédulité du matou, elle ajouta : Et pas d'blême,je t’y emmène, si tu le souhaites…
 Et ce  qui fut dit, fut fait.
L’oie cendrée prit son envol, le matou sur le dos. Bien vite, ils laissèrent derrière eux les bois et les lacs gelés qui devinrent minuscules et ridicules. Ils étaient cernés maintenant par de nombreux nuages. Puis, tout à coup, il y eut une éclaircie : la lumière devint aveuglante, irréelle !
L’oie, avec le consentement d'la tour de contrôle, entama aussitôt, une lente descente, et peu à peu, le chat  découvrit un paysage magnifique. Quand il posa enfin une patte sur le sol, il n’en crut pas ses yeux, faut d'jà être con comme un greffier, poser une patte et pas en croire ses yeux: sur le tapis vert où ils avaient atterri, une multitude de clochettes colorées pointaient le bout de leur tarbouiffe. Les arbres étaient décorés de ce qui lui sembla être des petites larmes vert pâle, ravissantes et fragiles. 

« Je te laisse, dit l’oie cendrée… Je reviendrai dans quelques mois: D’ici-là, pète-la toi à donf ! »

Et elle repartit, le laissant seul.
Le chat se sentit alors tellement heureux sous la bienfaisante chaleur du soleil, qu’il s’endormit en string au pied d’un chêne moussu.
Puis le temps passa. Le chat vécut dès lors dans une douce quiétude car il n’avait pas à se soucier du lendemain. Bref il était un peu comme la cigale.

Il fit la connaissance des hommes. Il se laissa même apprivoiser par un tout petit garçon et le suivit partout, au cours de ses promenades… Mais cela est une autre histoire !
Cependant, il n’oubliait pas sa promesse, celle de tout changer chez lui pour défier c't'enflé d'roi Crapaud… Mais comment ?
C’est l’oie cendrée, à son retour,  qui lui donna une partie de la réponse :
_ « Rentre chez toi, tu portes sur tes poils, sans le savoir, de quoi transformer ton pays ! Emmène avec toi quelques abeilles, et des papillons, mais mets les pas dans tes poches connard; ils t’aideront dans la réalisation de ton projet… »
Bien plus tard, le greffie comprit ce que l’oiseau avait voulu lui dire…


Au cours de ses flâneries avec le chiare d'homme, de minuscules graines s’étaient agrippées à sa fourrure. De retour dans son pays, elles s’éparpillèrent un peu partout… Et comme par magie, des plantes merveilleusement merveilleuses, des arbres au beau feuillage feuillu y poussèrent. 

 Les abeilles butinèrent de ci, dejà, elles avaient qu'ça à foutre,  les papillons multicolore >">s dansèrent une sarabande légère et joyeuse et tous contribuèrent ainsi à la naissance du nouveau monde. Les animaux qui avaient foutu leur sac autrefois d'ce coin pourri à la con revinrent sans tarder. Et le mahomet qui ne voulait pas être oublié, fit alors des apparitions nombreuses et de plus en plus longues, histoire d'foutre un peu d'gaité dans c'te taule à la grande joie de tous !
 C’est ainsi qu’un greffier fit le printemps.
Quant à c'vieu con d'roi Crapaud, dépité par toute cette énergie dans son royaume, il partit sous d’autres cieux avec sa Carla, plus tristes, plus sombres, à l’image de son humeur de peigne-cul.

Bon Printemps les Blogpotesses et les Blogpoteurs !

Malgré trois tentatives, les images restent muettes.

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Commentaires
J
MDR! merci pour ce très joli conte. Bizzzzzzzzzzzz
G
ah..voila une bien belle histoire...bravo!!<br /> bien amicalement
C
hi hi d'ce vieu con d'roi d'crapaud <br /> tu crois que seuls des coups de pieds au cul le feront partir ?????<br /> <br /> bisous
M
Un petit coucou,et te souhaiter ainsi<br /> qu'à Jonquille une bonne et agréable soirée,<br /> un peu fatigué,nous sommes restés toute l'aprem<br /> avec ma belle maman...<br /> Bisous à toi<br /> Mimi.
M
Ouais, si le crapaud se barrait ce serait pas mal, et sa dulciné si elle va se faire voir ailleurs, personne ne s'en apercevra. Elle existe?. Notes ce serait mieux que ce soit lui qui ailles se faire voir ailleurs,patience son tour viendra.<br /> Pour ce genre de fable ton langage est parfait<br /> Bisous du printemps d'chez nous<br /> Josette
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