9 décembre 2012
Le Père Robert est une ordure
C’matin l’Père Robert, ne pas confondre avec une paire de roberts, traîne dans sa chambre. Il est revêtu de son pyjama rayé bleu et sale. Sa braguette, auréolée d’une couleur innommablement pisseuse et entre ouverte laisse passer une grosse touffe grise de sa toison pubienne. Sur ses épaules il a jeté nonchalamment une houppelande rouge qui lui sert de robe de chambre. Il tourne en rond, encore et encore, si bien que le tapis en est fatigué.
• Toc toc !
• Ouais ?
• Dis donc Père Robert dans sept jours c’est ton grand jour.
• Ouais ch’sais et c’est bien c’qui m’dépite…atchiiiiiii ! Ch’suis mal foutu comme rarement, atchiiiiii ! C’est c’te p’tain de H1N3.
• Faut te remettre au lit et je vais t’apporter un bon grog bien chaud qui va te faire transpirer.
Il se remit au lit et empoigna son Nifon12, enfoui sa tête sous le duvet et se mit à murmurer, Bzzzzz Bzzzzzzz.
Agathe entra dans la chambre, avec le grog. Mais que fais-tu sous ce duvet ? S’essclama-t-elle. Ben euh, j’avais froid à la tête, Atchiiiiii ! Mouhais répliqua Agathe.
Cinq jours se passèrent dans se climat semi médical. Le Père Robert était toujours pâlichon et ne cessait d’éterbuer Atchiiiii ! Agathe le frictionna vigoureusement avec de la pommade Vicks à base de camphre, eucalyptus et menthe. Elle lui portait aussi six fois par jour des grogs fumants. Mais rien n’y faisait. Les cernes du Père Robert étaient tellement importants qu’il devait les soulever pour pas s’encoubler dessus en marchant.
Père Robert, dit Agathe sur un ton courroucé, demain soir c’est l’grand jour, il faut aller faire ces livraisons importantes. Je sais ça te prendra la nuit et elle sera froide. Justement, rétorqua-t-il j’allais t’en parler c’matin mon Agathe. Je suis mort de chez mort et je ne vais pas pouvoir accomplir cette tâche, que je fais sans rechigner depuis des et des siècles. Aussi il faudra que tu me remplaces, les licornes connaissent parfaitement le parcours, et Dolphi le grand mâle blanc au nez rouge sait parfaitement mener l’attelage tout seul. Les Trolls chargeront la carriole.
Donc le lendemain matin, Agathe et les Trolls s’activèrent au chargement de tout ce matériel redondant de conneries multiples et qui finirait abandonné, voire à la poubelle en moins de quarante jours. La malheureuse nourrit les licornes avec du « Dryfood ». Elle ne sait pas que cette friandise, qui rend les licornes si véloces, leur dilatait aussi le système digestif et qu’elles allaient péter comme des fosses à lisier pendant quarante-huit heures, et elle serait au premier rang des flatulences licorniennes.
Vingt-trois heures et le convoi s’ébranla. Dolfi, le Grand Mâle Blanc avec son nez rouge éclairait le chemin, ses congénères suivaient à grand rythme le chef incontesté.
Cinq minutes après le départ du chariot, Le Père Robert appela son assistante la Fée Claudette.
Claudette ma chérie, lui dit-il, va me chercher de quoi me sustenter. Clauclau ne se le fit pas dire deux fois, elle aimait quand son Boss prenait cette initiative, elle revint trois minutes plus tard avec des collègues, lourdement chargées de plateaux de boustifailles de toutes sorte, des bouteilles d’alcool et du roteux frappé. Sitôt dans la pièce les porteuses se dessapèrent pour se retrouver en top-less du plus bel effet. D’un coup d’baguette magique, Clauclau stimula le vieux membre pendant de son Boss. Et le Père Robert joua à la bête à deux dos, bouffa et bu de tout son saoul.
Quand Agathe rentra exténuée de sa pénible nuit et qu’elle surprit le Père Robert en pleine festivités. Elle lui fit sa fête et même son noël. Vraiment le Père Robert est une ordure.
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